Lorsque le jour se lèvera...

Cours, le loup ! Fuis, poursuit l'homme, plante tes crocs dans sa chaire si fraiche, déchire d'une griffe son visage effrayer. Terrasse le ! Detruis le ! Vite, avant que ses amis viennent te détruire à ton tour. Les voilà! Armée de bâtons de feu ! La victime est morte. La marque de tes dents est planté dans sa gorge. Ne reste pas là ! Ils ont peur de toi, hurle ! Maintenant va-t-en, cours dans la forêt, le soleil se lève. Il ne doivent pas te tuer ! C'est la loi de la nature.

Le soleil se leva, déchira la sombre brume des nuages, perça de sa lumière le ciel qui se teinta de rose et d'orange. Comme tous les matins, à l'Est, il détruit l'obscurité.
Le loup-garou se traina jusqu'au coeur de la forêt, affaiblit par l'astre flamboyant. Lorsque le premier rayon le frappa de plein fouet, il retomba au sol, sur le flanc, incapable de faire le moindre geste, les babines ensanglantés.
Puis, des étincelles jaillirent de son corps puissant, des milliers de poussières d'or. Ses pattes griffus redevinrent des mains fines et blanches, son corps canin redevint celui d'une jeune fille, sa gueule redevint un visage couvert d'innocence.
Helena.

Cette dernière transformation lui arracha un soupir, inconsciente, simplement couverte d'un drappée blanc, ses longs cheveux rouges comme le sang qu'elle avait eu au lèvres quelques instant plus tôt, pendaient dans son dos.

La jeune fille ouvrit les yeux.
Où était elle cette fois ? Sa respiration était haletante après sa course folle. Avait-elle tué des gens ?

Elle se redressa, s'assied, replié ses jambes contre sa poitrine et posa son front sur ses genoux, ses bras entourant ses cuisses.

Elle avait mal à la tête, ses membres endoloris étaient courbaturés, la fatigue lui faisait tourner l'esprit. Et sur le bout de sa langue, le gout amère du sang. Tué, encore une fois, Helena avait tué.

-Pourquoi...moi ? demanda-t-elle d'une voix faible.

Urahara se baladait sous la forme d'un tigre. Il se baladait lorsqu'il entendit quelqu'un dire d'une voix faible :

-Pourquoi...moi?

Il avança vers la voix. Il vit une jeune fille replier sur elle-même. Il ne la reconnu pas immédiatement. Il s'approcha jusqu'à être à 1 mètre de cette fille. Il la reconnu. C'était la fille de l'autre jour. Il ne savait pas son nom mais se dit que ce n'était pas le plus important pour l'instant. Urahara redevint humain. Il s'approcha.

-Tout va bien?

Helena leva les yeux vers le nouveau venu.
Ses yeux embuésde larmes, elle ne le reconnu pas, d'ailleurs, il n'avait pas vraiment marqué son esprit.

-On dirait pas non...., minauda-t-elle.

Elle voulu se lever mais elle avait tellement mal qu'elle en téait incapable. Elle detestait ça! Être faible, mécanique, devoir implorer les autres, elle, elle...arrogante, fière ! Reduite à mordre la poussière.

Urahara vit qu'elle ne le reconnu pas. Il vit qu'elle devrait recevoir des soins assez vite.

-Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie?

Il espèrait qu'elle accepterais car il n'aime pas que les personnes qu'il commence à bien aimer souffre. Il se sent mal s'il les voit souffrir. Pour lui montrer qu'il était sincère il se métamorphosa en cheval.

Helena lui sourit, faiblement, un filet de sang ne demandait qu'a s'échapper de ses lèvres.
Elle hocha la tête négativement.

-Non. Pas à l'infirmerie...emmène moi plutôt à l'entré du pensionnat, j'irais recupérer mes affaires...

Sa voix était un souffle, elle parlait avec difficulté.

Urahara pensait qu'il devrait l'emmener à l'infirmerie mais, ne voulant pas perdre une possible amie, il la mit sur son dos et alla jusqu'à l'entrée du pensionnat. Arrivés à l'entrée il la déposa doucement à terre. Il redevint humain.

-Tu as besoin de quelque chose?

Urahara savait qu'elle allait demander quelque chose. Il se demandait seulement quoi et s'il pourrais le faire.

Helena le remercia.
Vêtu comme elle était, c'est a dire très légèrement, elle serait très vite remarqué. Cependant, elle entra et demanda au garçon d'attendre une minute.
Elle entra donc dans le bâtiment, grimpa les escaliers rapidemment malgré ses douleurs, pénétra dans la chambre de son frère et récupéra ses vêtements.

Lorsqu'elle le rejoint, elle arborait les mêmes vêtements qu'elle avait porté à la plage.
Et son sac a dos.

-Je vais aller m'exercer pour ce soir, tu veux venir ?

Effectivement elle lui demanda s'il voulait venir avec elle car elle allait s'exercer pour le soir-même.

-Pour ce soir? Il se passe quelque chose de spécial? Sinon je suis d'accord.

Urahara était heureux qu'elle veuille bien continuer à rester en sa compagnie. Il se métamorphosa en ceval pour pouvoir la transporter et attendait sa réponse.

-Pour vous, non, rien de spécial ! Mais moi, je gagne ma vie tout les soirs en faisant des p'tites représentations du genre cracheur de feu...tu vois ?

Elle le pria de reprendre sa forme humaine, qu'elle pouvait marcher. Même si elle avait mal.
Et elle s'imaginait très mal discuter avec un...cheval.

-On a qu'a aller sur la place là bas, c'est desert et y a de l'espace !

Apparement elle pouvait marcher et préférait qu'Urahara reste sous forme humaine. Il accepta et redevins humain. Après tout il se sentait bien avec elle. Il s'en rendit compte.

*Je me sens bien quand je suis avec elle! Je dois commencer à apprécier la compagnie des humains...*

Il la suivit en restant à côté au-cas-où.

Lorsqu'ils arrivèrent sur la place, Helena posa son sac a dos sur le sol. Pour être desert, ça l'étais ! Du vide, une petite place de village, mais on se demandait ce qu'elle faisait là.
La jeune fille sortit trois torches, deux paquet d'allumettes et un briquet.

Elle alluma deux torches et joua avec un petit moment, les faisant passer d'une main à une autre, tourner entre ses doigts...puis, elle commença à jongler avec, agilement, les faisant s'élever à quelques vingtaines de mètres au dessus du sol.

Elle demanda au garçon de lui lancer la petite fiole noire de son sac, bu une gorgée minime, porta le baton de feu à ses lèvres et cracha une belle volé enflammé qui s'éleva dans le ciel bleu.

Urahara et la fille arrivèrent sur une place plus que deserte. Elle commença à s'entraîner. Il allat chercher la petite fiole noire. Il était impressionné par ce qu'elle faisait. On pouvais voir de l'admiration dans ses yeux brillants. Il se métamorphosa en chat, alla s'asseoir à côté de leurs sacs et la regarda faire.

*Jamais je ne réussirais à faire ce qu'elle fait!*

Il se demandait comment elle faisait pour faire ça. Il essaya de comprendre, puis, au bout de quelques minutes, il arrêta car il n'arrivait pas à comprendre et fini par ne faire qu'admirer.

De sa poche, elle sortit une boule de cristal et la faisait glisser sans jamais la faire tomber sur ses bras, jonglant avec...Puis, elle ensortit une seconde, une troisième et une quatrième...

-Je peux le faire avec douze maximum...

Helena savait faire beaucoup de choses, mais elle aurait parfois préférer ne rien savoir et vivre tranquillement en Angleterre, dans le manoir familliale.
-Quand je vais jouer en ville, il y a un autre type qui joue de la guitare derrière, on se partage les gains ! Tu devrais venir voir ce soir.

Urahara la regardait. Il ne pouvait détacher ses yeux de ce qu'il voyait. Il aurait pu rester là à la regarder mais elle lui dit qu'il devrais venir ce soir.

-D'accord mais je préférerais être sous forme animale alors.

Il s'allongea pour pouvoir la regarder plus confortablement. Puis, tout doucement, il s'endormit. Il rêvait. Il était bien. Puis à un moment il sentit qu'on le secouait. Il se réveilla et vit que c'était la fille qui l'avait réveillé. Il se leva et redevins humain.

-Hé ! C'est moi qui t'endors ou quoi ?

Elle éclata d'un rire frais et pure. Un rire qu'elle n'avait pas fait entendre depuis longtemps déjà.
Sous le nez du garçon, elle secouait une de ses balles de cristal.
-Essayes. On va voir. Si tu la casse, c'est pas grave !!! J'en ai d'autre.

-Non désolé c'est juste qu'on est bien ici! Dit-il en souriant.

Il se rendit compte qu'il sourait. Une chose qu'il n'avait réservé qu'à ces parents jusque là. Et pourtant même ses parents l'avaient rarement vu sourire. Elle lui dit d'essayer avec une boule de cristal. Il la prit et essaya de la faire rouler le long de son bras. Elle tomba et il la rattrapa avant qu'elle ne touche le sol. Il recommença plusieurs fois et eu toujours le même résultat. Il eu une idée. Il posa la boule par terre, se métamorphosa en panthère, prit la boule et essaya. Il se rendit compte que sous sa forme de panthère il y arrivait. Il reposa la boule par terre, redevins humain et se tourna vers elle.

-On dirait que je n'y arrive que sous forme animale.

-Je vis comme une humaine depuis dix-huit ans, je commence à m'habituer à ce corps. Toi, tu es un instable ! Tu vacille entre tout les corps vivants de ce monde.

Elle ramassa la boule et la glissa dans sa poche.
Un soupir, elle rangea ses affaires. Il y avait aussi une grande robe de gitane dans son sac, et des cables à brûler, du feu, des clopes....

-T'as quel âge ?

Tiens oui.Aujourd'hui était la date d'anniversaire d'Helena. Elle avait oublié.

Elle lui dit qu'elle s'était habituée à se corps car cela faisait 18 ans qu'elle était dedans. Elle lui dit qu'il était instable car il vacillait entre tous les corps de ce monde. Cela le blessa et il se renferma sans le vouloir. Elle lui demanda son âge. Il répondit doucement.

-Je vais bientôt avoir 15 ans.

Il s'assit et ramena ses jambes contre lui.

Helena sourit. Elle avait dix huit ans, elle, dix huit ans à trainer dans ce monde barbare, trimbalant ses colères dissipées et ses larmes fourvoyées.
Quinze ans.
Pourtant, il en paraissait plus. Dix sept peut-être.
Tu iras jusqu'a vingts, Helena.
Et le vent t'emportera, Helena.

-Oui. Quinze ans.

Son sourire s'évanouit.
Edward, le frère defunt de la jeune fille, aussi avait eu ses quinze ans.

-Quinze, repéta-t-elle.

Dans le vague.

Urahara vit qu'Helena était pensive. Il se demandait quoi faire puis il se demandat si elle se rendait compte qu'elle devait passé pour une folle comme ça. Il se leva.

-Mademoiselle? Mademoiselle ça va?

Il passa sa main devant les yeux de la jeune fille et se rendit compte qu'elle était ailleurs. Il la secoua.

-Il faut se réveiller!

Helena n'était pas folle, elle était condamnée. Et plus le temps passait, plus elle s'en accomodait.
La main passive de Urahara l'arracha à un songe.

-Oh ! Excuse moi, je pensais à...quelqu'un d'autre.

De son sac, elle tira une robe gitane pour la replier.

-Dis moi, t'as des frères ou soeurs, toi ?

Elle a dit qu'elle pensait à autre chose. Elle sortit une robe gitane pour la replier. Elle lui demanda s'il avait des frères et des soeurs.

-Non je suis enfant unique.

Il repensait à ses parents qui était à la maison puis il se tourna vers elle.

Tu veux que l'on fasse quelque chose?

Helena sourit faiblement et leva les yeux vers lui. D'une voix presque implorante, elle demanda :

-Oui, ça fait un siècle que je ne suis pas aller à la fête forraine...tu voudrais bien ?

Unique desir.
Helena, toujours positive. Cependant, l'ennui et l'abandon ennuyeux qui règnait dans son univers commençait à l'agacer.

Elle demanda d'une voix presque implorante s'ils pouvaient aller à la fête foraine. Il sentit comme une sorte de désespoir chez elle. Il ne dit rien pour ne pas la blesser.

-D'accord pour la fête foraine^^

Urahara ne se métamorphosa pas comme d'habitude. Peut-être qu'il arrivait à se sentir mieux avec elle.

(*suiteà la fête*=