Kitoku arrive dans sa chambre (PV:Satis)

Kitoku avait porter la jeune fille jusqu'au pensionnat, qui était moins loin qu'il ne l'aurait crut. Il ne dit rien durant le trajet. Il ne voulait pas parraitre distant, mais son esprit était un peu occuper. Il regardait le pensionnat se rapprocher, et s'en voulait d'avoir attendus, c'était risquer! Il Regarda de temps en temps la jeune fille, lui accordant un regard bienveillent, et ressera une ou deux fois ses bvras, à la fois pour etre sur qu'elle ne prennait pas froid avec les courants d'aire, et pour la simple sentation de sentir les battement de son coeur et les mouvements de sa respiration, comme pour verifier que Satis était bien réel. Il franchit les portes du grand pensionnat, et se dirigea vers les escaliers. Il monta deux etages avant de se retrouver dans le couloir des chambres. Satis était decidement trés legere, Kitoku avait l'impression de ne faire aucun effort pour la porte, malgrés son etat de fatigue.
Kitoku se dirigea vers la cambre 113, il ouvrit la porte tout en gardant Satis dans ses bras, et alluma la lumiere d'un bref mouvement de bras. La chambre était simple et pas trés décoré. A gauche de l'entrée, il y avait un lit à baldaquin avec des rideau rouge, juste en dessous d'une fenetre. Au fond de la pice, une grade armoire en bois, à coté de laquelle tronnait une épée de taille impressionnante, qui devait etre plus grande que Satis. Le sol était recouvert d'une epaisse moquette bordeau, et les mur était paint d'un blanc un peu rosatre. Au milieu de la piece, il y avait une table basse en bois vernis, autour de laquelle se trouvait un canapé à deux et un fauteil assortit, rouge, ainsi qu'une television. Au fond à droite, il y avait une petite cuisine tout en carrelage blanc possedant une table à manger, à la gauche de laquelle il y avait une porte, separé du reste de l'appartement par un epais rideau rouge. Les murs était décoré de divers armes à feu et armes blanches, et sur la table basse, un paquet de cigarette, un cendrier, de balles de revolver vide et de la poudre.
Kitoku ammena la jeune fille vers le canapé, et l'y allongea, en prenant soin de la mettre dos à la salle de bain. Il prit tout ce qui trainait su la table, et les rangea dans les tirroires de cette derniere, sauf le cendrier. Il s'adressa ensuite à la jeune file:

"Fais comme chez toi, je reviens tout de suite!"

Il se dirigea ensuite vers la salle de bain. Lorsqu'il tia le rideau, on put voir que celle ci était bleu, et que le rideau du coté de la salle de bain l'était également. Il ferma rapidement le rideau, et se dirigea vers l'armoir qui se trouvait sous le lavabo, d'où il sortit une malle en metal. Il l'ouvrit en tournant le dos au rideau, au cas ou. Il sortit de la malle un coton et de l'alcool. Il se desinfecta rapidement le bras. il sortit ensuite un autre objet de la malle. Si quelqu'un était entrer à ce moment, il n'aurait put que voir brievement ce qui ressemblait à un mince fil de fer qu'il tenait dans sa main droite. Kitoku approcha ses deux bras, et leva la tête comme si il était soulager... Aprés quelques secondes, il rangea la malle dans l'armoire, et en sortit un rouleau de bandage, avant de sortir de la salle de bain. Il s'approcha de Satis avec un faible sourrire:

"Je vais te faire un bandage pour immobiliser ta cheville. Tu veux que je te fasse quelque chose à manger, ou à boire?"

La nuit est toujours aussi froide et pourtant le vent est entouré d’une douce chaleur. Les ténèbres se resserrent sur elles-mêmes tel un troupeau de lâches. Plus aucun espoir ne semble être permis en cette sombre nuitée. Pour une fois, le destin a perdu face au dé. Il écume de rage face à cette scène, celle qu’il n’avait absolument pas prévu.
La cheville gonflée, le corps tremblant, la petite fille reste assise sur le sol, les yeux dans le vague, une expression de candeur sur son visage d’enfant. Face à elle, un jeune garçon semblant plus âgé qu’elle. Kitoku reste silencieux durant un court instant avant qu’il ne prenne soudain la fillette dans ses bras et la soulève à quelques centimètres du sol avec mille facilités. L’enfant est extrêmement légère et c’est avec douceur que le magicien l’amène au pensionnat. Durant le court laps de temps de la marche, aucun mot n’est prononcé. Le silence est de mise. On entend tout juste la respiration de l’enfant. Silencieuses, les deux silhouettes se glissent dans la pénombre du hall de l’établissement. L’escalier ne fait aucun bruit sous les pas du garçon. Quelques dizaines de marches plus loin, la fillette se voit conduire dans un obscur couloir. Le magicien s’arrête devant la chambre numéro 113 et ouvre la porte en silence sans pour autant lâcher sa jeune camarade. Une fois la lumière allumée, la petite peut admirer l’intérieur de la pièce. Un superbe lit à baldaquin, une grande armoire, des murs peints d’une étrange couleur rosée, une épaisse moquette bordeaux viennent contraster avec la salle de bain au rideau bleu. La chambre semble très luxueuse et l’enfant ne peut s’empêcher d’en faire naïvement une remarque :

« C’est très joli chez toi…… »

La petite est alors déposée sur le canapé avec douceur tandis que le jeune homme laisse sa voix planer dans l’air pour la première fois depuis quelques minutes :

« Fais comme chez toi, je reviens tout de suite »

La fillette hoche lentement la tête avant que le garçon ne s’éloigne soudain pour aller dans la salle de bains. Il y reste durant un court moment. Satis reste calme, elle reste allongée sur le canapé, silencieuse. Enfin, en apparence. Une nouvelle fois, la voix maléfique et sifflante de la terrible Devisla revient résonner dans ses pensées :

*Ssssssssssss, gamine !! Cela ne t’étonne pas qu’il aille se désinfecter alors qu’il ne sent rien de la douleur ?*

*Qu’est que tu racontes ? Laisses le à ses affaires !! Il est chez lui !!* répond l’enfant d’une voix lasse.

*Ssssss, rien ne t’intéresse, toi !!! Et tu le laisses l’emmener dans sa chambre….ssss, tu es bien naïve…..tu ne te demandes pas ce qu’il veut faire ? Te faire ?*

Les pensées fugaces de la démone se font chasser par un simple mouvement de la tête comme pour chasser une fine poussière de ses cheveux. L’enfant repousse les suggestions implicites de la princesse infernale.
C’est alors qu’elle voit Kitoku revenir, un bandage à la main, et qu’elle l’entend parler à nouveau :

« Je vais te faire un bandage pour immobiliser ta cheville. Tu veux que je te fasse quelque chose à manger, ou à boire ? »

Un faible sourire se dessine sur les lèvres de la fillette tandis qu’elle tente de se redresser lentement sur le canapé. Une violente douleur à la cheville la contraint cependant à renoncer. Elle réussit tout juste à s’asseoir. Son regard d’ambre croise les pupilles claires du garçon et sa voix se fait encore enfantine tandis qu’elle répond naïvement :

« Tu en fais déjà beaucoup pour moi…..Je te remercie…..toi qui te méfies tant des autres….tout comme moi….Je ne veux pas abuser de ton temps ainsi….Je n’ai besoin de rien……Je n’ai pas faim…..et je…je pense être capable de marcher… »

Une légère grimace sur ses lèvres vient trahir ses dires tandis qu’elle exécute un faible mouvement avec sa cheville comme si elle voulait se lever. Cependant un autre détail n’échappe pas à Kitoku. Elle prétend ne pas avoir faim mais vu sa maigreur anormale on peut malheureusement en déduire qu’elle refuse de s’alimenter ou que très peu. L’enfant est naïve, elle ne se rend pas compte du danger qu’elle peut courir. Son visage prend soudain une couleur rougeâtre et elle baisse la tête avant de reprendre la parole avec lenteur :

« Je vais m’en aller….Je t’ai déjà fait perdre trop de temps….Ne croies pas que je te rejette…au contraire….Je me rejette de moi même…..parce que je suis infréquentable….. Et tu dois sans doute avoir autre chose à faire que de t’occuper d’une gamine de treize ans….. et pourtant….Je refuse de te faire du mal….. »

Le visage fixant le sol avec insistance, la fillette sent les larmes lui monter de nouveau aux yeux tandis qu’elle sent la brûlure du mensonge monter en elle. La souffrance morale est invivable et elle a l’impression de se consumer à l’intérieur. Cependant elle sait qu’elle ne peut rien faire. Ce feu infernal n’est autre que la colère de son autre âme montant en elle et la voix sifflante retentit encore et encore à travers les méandres des pensées de l’enfant :

*Sssssssssssssss, je ne suis pas d’accord !! On avait fait un marché, non ? Tu tiens vraiment à ce que JE lui fasse du mal ou quoi ? On avait dit que tu faisais tout pour le garder près de toi et tu fais tout le contraire !! Ssssss, tu passes pour une idiote, changeant de sentiment sans arrêt !! Tu m’as défié, tu vas le regretter !! C’est à moi de jouer à présent *

Avant même que la jeune enfant ne comprenne quoi que se soit, une violente douleur la prend au cœur et elle porte la main à sa poitrine. Son regard devient un mur de braises que durant un court instant on y croit voir de la démence. A la manière d’un pantin manipulé, la belle se lève brusquement et ses lèvres se posent soudain sur celles de Kitoku et y reste durant de longues secondes avant que la fillette ne se dégage soudain comme repoussé par une force extraordinaire. Sa propre force en fait sauf qu’elle n’a rien de sensationnel, enfin en apparence sans doute. Elle est expulsée d’elle même sur le canapé avec violence et ses mains semblent s'accrocher avec force contre le tissu tandis qu'elle murmure comme pour elle même :

"Arrêtes......Arrêtes....Tu as gagné.....Ne...Ne recommences plus jamais....."

La voix de l'enfant s'éteint lentement tandis qu'elle respire avec difficultés, la main au cœur avant qu'elle n'arrive à prononcer ces quelques mots en direction de Kitoku :

"Pardon....Je n'arrive pas...à la contrôler.....Pardon...."

Elle expire avec effort tandis qu'elle ferme les yeux avec lenteur. Cependant un mot reste dans l'esprit du magicien. "Gagner". Satis a prononcé ce mot en semblant s'adresser à celle qui manipule son âme....comme s'il s'agissait d'un jeu entre elles deux. La fillette se moquerait-elle de lui ? Tout cela ne serait qu'un jeu à ses yeux ? Elle semblait si pure......il a surement du mal comprendre...ou du moins il voudrait le voir comme tel.
Le silence est revenu dans la chambre. On n'entend plus que la faible respiration de l'enfant. C'est au destin de jouer. Les dés sont jetés......

Lorsque la jeune fille parla de s'en aller, le regard de Kitoku reprit son habituelle etincelle de tristesse. Il ne voulait pas qu'elle parte, mais ne savait pas pourquoi. C'était surement la premiere fois qu'il ne souhaitait pas rester seul. Il avait evidement peur de ce qui allait se passer si il fesait confience à la jeune fille, mais il avait envis d'essayer. Il avait trop souffert de solitude, et il sentait que la jeune fille ressentait la même chose...il se surprit à penser qu'ils avaient en fait besoin l'un de l'autre. Il n'avait jamais penser au fait d'avoir un joue besoin de quelqu'un. Ca le surprenait, mais il hestima que ce n'était pas le moment de faire des conclusion hative, et qu'il verrait bien ce qu'il se passerait. En attendant, pour une fois, il voulait ignoré ses habitudes et ses mefiances, au profil de ce que lui dictait son instinc.
Lorsque la jeune fille tenta de se lever, il fit un pas vers elle, par reflexe, pour l'aider, mais s'arreta en entendant la jeune fille lui parler. Au vue des larmes qui commencaient à apparaitre à ses yeux, elle ne voulait pas partir, alors pourquoi ne restait elle pas? Kitoku resta silencieux quelques secondes, et alors qu'il allait parler, la jeune fille s'empara de nouveau de ses levres. Kitoku ne comprennait pas les réation de la démone. Que fesait elle au juste? Elle voulait s'amuser avec lui ou quoi? Aprés tout, elle était la fille de Satan, ca n'aurait pas été surprenant. Les paroles de Satis n'echapèrent en effet pas au jeune homme. Elle avait gagner? C'était donc un jeu entres elles? Que se disaient elles que Kitoku ne pouvait entendre? Le jeune homme voulait tellement croire qu'il n'était pas seul, qu'il dut se faire violence pour ignorer ce que venait de dire Satis... Il la regarda simplement. Sans rien dire, il se contenta de s'agenouiller prés de la jeune fille, et attrappa sa cheville endolorie avec douceur pour ne pas lui faire mal, et commenca simplement à lui faire un bandage. Au bout de quelques secondes il ajouta simlement:

"Tu t'excuses trop..."

Il fit le bandage rapidement, et une fois qu'il l'eut finit, il regarda Satis. Son regard était celui qu'il avait en general, neutre, un peu triste. Il n'ajouta rien pendant un moment, mais finallement, il lui dit:

"Je ne veux pas que tu partes..."

Avait il deja dis cela à quelqu'un? Non, jamais, même pas à sa mere lorsqu'il était enfant. Il avait toujours été courageux, et ne demandait jamais à personne de rester avec lui. Peut eter était ce pour cela qu'il avait prit l'habitude de rester seul?

Une étincelle de tristesse vient briller soudain dans le regard du garçon. Une once de sentiment remplace le visage pleurant de la demoiselle. Les larmes cessent peu à peu de s'écouler. Un dernier sanglot lui échappe tandis qu'elle fixe son camarade. Elle perçoit dans son expression quelques émotions étranges....comme du chagrin....Un sourire triste déforme les lèvres de la petite fille et elle ne bouge pas du canapé. Les pensées du magicien lui viennent avec autant de facilité que de savoir compter. Les mots de l'esprit du garçon lui fait mal, elle retient un autre pleur, et sent son corps trembler de nouveau tandis qu'elle se prend à murmurer :

"Ne me juges pas.....Ce n'est pas ce que tu crois......Pour Devisla, il s'agit d'un jeu...d'un défi.....Mais pas pour moi.....Je souffre de cette manipulation.....Je ne voulais pas te faire du mal......Je suis désolée......Quand je lui ai dit qu'elle avait gagné...Je voulais dire qu'elle a gagné cette bataille...Je respecte désormais ma parole envers elle....Pardon....Je ne voulais pas que tu souffres..."

La fillette voit ses joues rougir sous l'effet de ses paroles. Sans un mot, le jeune homme lui prend la cheville et l'enveloppe d'un bandage avant de murmurer d'une voix sans émotions :

"Tu t'excuses trop...."

Un sourire sarcastique vient naître sur les lèvres de l'enfant alors qu'un rire ironique se retient de passer à travers de sa gorge. Sait-il seulement ce qu'il dit ? Elle pousse une exclamation moqueuse avant que sa voix ne vienne transpercer l'air :

"M'excuser ? Je n'ai que ça à faire......Je suis dangereuse, folle, pleurnicharde, et infréquentable.....Je m'excuse pour ce que je suis et par mes actes......Tu crois que je vais laisser le danger courir sur le monde ? Tu crois que cela me plait d'être manipulée par une démone ? Je dois sans cesse être prudente et si le contrôle m'échappe, je n'aurais pas la lâcheté de fuir sans demander pardon pour ma folie....."

Le silence revient entre les deux adolescents et la belle laisse le jeune homme finir son bandage. Après qu'il ait fini, celui ci ne dit rien durant encore quelques secondes avant de déclarer soudain, le regard neutre mais emplit de tristesse :

"Je ne veux pas que tu partes...."

Un triste rictus se dessine sur les lèvres de la petite fille. Son regard d'ambre se remplit une nouvelle de larmes mais cette fois ce sont presque des pleurs de joie. Un sanglot s'échappe d'entre sa poitrine accompagné d'un léger rire de bébé.

"Tes paroles me touchent....Mais j'ai si peur de te blesser.....Je ne me le pardonnerai jamais si c'est le cas.....Mais en même temps....Je refuse de te laisser seul.....Tu as vécu trop de souffrances.....Moi aussi......Nous sommes différents sur certains points sans doute mais.....nous avons eu les mêmes problèmes au niveau de la solitude.....Seul, sans amis, méprisés, détestés et insultés par les autres.....Et nous nous dégoutons nous mêmes.....C'est étrange....Une partie de moi me dit de partir pour te protéger et l'autre....me dit de rester avec toi.....Tu sais....un jour quelqu'un m'a dit.....un ami est une personne qui, si tu tombes dans un ravin, te donnera la main pour te remonter et s'il n'y arrive pas alors...il tombera avec toi......Mais aujourd'hui j'ignore si j'ai encore l'espoir de croire en l'amitié ou ce que les gens nomment "amour"....Mais je me sens bien avec toi....Mieux qu'auparavant....En quelques minutes....tu as su me redonner confiance en moi...."

Le monologue de l'enfant s'efface dans un dernier soupir et ses pupilles semblent toujours aussi tristes. Elle sent son corps trembler alors qu'elle avance timidement la main. Celle ci effleure les doigts du garçon sans pour autant aller plus loin. Sans qu'ils ne s'en rendent compte, leur cœur bat à l'unisson, au même rythme. Leurs regards se croisent encore une fois sans qu'aucun mot ne sorte d'entre leurs lèvres.
C'est alors que la voix sifflante, insupportable, démoniaque vient soudain résonner avec mille violence dans l'esprit de Kitoku :

*Sssssssssssssssss, vous êtes tous les deux des imbéciles !! Incapables d'agir......Arrêtes un peu de te dégouter, reprends toi un peu !! Tu l'as pensé de toi même : chacun de vous a besoin de l'autre inconsciemment. Vous êtes dans la même situation, vous vous détestez vous mêmes....Sssss, vous êtes raides dingue l'un de l'autre et vous ne faites rien !! Agissez un peu dans votre vie pour une fois !!!*

La tonalité maléfique s'efface dans un dernier sifflement strident tandis que la fillette regarde son camarade avec innocence et naïveté. Elle ne semble pas avoir entendu la voix de son autre personnalité. Elle reste assise, la cheville bandée, à demi souriante, ses yeux d'or exprimant une profonde candeur.
Les deux jeunes gens restent ainsi, sans mot dire. A présent c'est au garçon de jouer. Le destin tire les dés. C'est reparti pour un tour.....

Kitoku avait écouter la réponse de la jeune fille qui expliquait qu'elle ne pouvait que s'excuser. Il ne comprennait pas que l'on puisse s'excuser autant. Lui même, avait il souvent demander pardon? Non, pratiquement jamais en fait. Il avait simplement comprit que s'excuser était inutile pour la plupart des gens qui n'en tenait pas compte, et que de toute facon, les excuses ne changeaient pas le passé. En fait, ce n'était pas le fait que la jeune fille s'excuse qui derrangeait Kitoku, mais simplement qu'elle se sente gener en sa presence. Il voulait qu'elle se sente bien avec lui...mais pourquoi? Il ne comprenait même plus ses pensées.
Il se tut lorsque la jeune fille parla, et pensa qu'elle avait raison. Il 'était encore bizarre pour Kitoku de se rapprocher d'une personne, mais c'était simplement parce qu'ils se ressemblaient beaucoup. Il ne devaient plus avoir peur, et faire definitivement taire cette voix au fond de lui, qui voulais l'elloigner de la jeune fille, qui pourtant semblait etre la seule personne qui puisse le comprendre, et lui même semblait etre le seul qui puisse la comprendre. En sentant les doigts de la jeune fille effleurer les siens, Kitoku rapprocha sa main, de celle de Satis et la serra legerement. Il commenca à s'approcher de la jeune fille, lorsqu'il entendit la voix de Devisla dans sa tête. Aprés les propos de la démone, il interrompit son geste et relacha la main de la jeune fille.
Il ne pouvait supporter la presence de la démone. Il avait l'impression d'etre espionner, et de ne pas avoir d'intimité. Il n'était pas seule avec Satis depuis le début...la présence de la démone avait quelque chose de pesant. Le combat qu'il avait mener contre cette derniere lui pesait encore, et son esprit avait analyser Devisla comme une ennemis. En entenant sa voix, il s'était refermer par reflexe. Il afficha un bref sourrire avant de dire:

"Tu n'as que la peau sur les os, je vais te faire à manger."

Il se redressa, et avant que Satis n'ait pus dire quoi que ce soit, il ajouta:

"Et ce n'est pas au choix!"

Il se dirigea vers la cuisine. Il passa rapidement la main dans ses cheveux. Qu'est ce qui lui arrivait? Il sentait ses emotions changer sans arret. Il ne comprennait pas, ce qui l'agassait un peu, même si il ne le montrait pas. Il ouvrit machinalement le frigidaire. Il lui restait un peu de riz à sushi, et de poisson...ou bien il pouvait lui faire une salade.

"Est ce que, tu aimes les sushi...."

Il se sentait frustrer, mais ne savait pas trop pourquoi. Il regarda la jeune fille allonger sur le canape. Il se sentait idiot...

Alors que la belle fille est toujours allongée sur le canapé, la cheville gonflée et immobile, un mince sourire sur les lèvres, la main du jeune homme s'avance lentement vers la sienne et la serre doucement. L'enfant sent son visage s'empourprer encore une fois et elle n'ose pas bouger tandis que le garçon se rapproche d'elle. Elle sent son cœur battre la chamade. Une musique entrainante, chavirant prend le contrôle de son rythme cardiaque. Ses joues sont encore plus rosies qu'a l'ordinaire.
C'est alors que le visage du magicien recule brusquement et son regard devient le reflet d'un agacement certain. Il se lève brutalement en relâchant la main de la fillette. Celle ci ouvre des yeux ronds en laissant un hoquet de surprise lui échapper. Soudain, elle comprit. Le sifflement morbide résonne encore une fois dans son âme tel un râle de fureur. La petite semble presque se retenir alors que sa propre voix résonne dans ses pensées :

*Devisla !! C'est toi, n'est ce pas ? Je parie que tu lui as parlé et il s'est reculé en t'entendant !! Tu dis que je gâche tout mais tu fais pire !! C'est toi qui détruit nos chances !! Tu crois qu'il a envie de t'écouter après votre combat ? Tu es insupportable !!"

La tonalité est pleine de rage, la fillette sent presque les larmes lui venir aux yeux dans son esprit tant elle est furieuse. Pour la première fois de son existence, elle ose se rebeller et affirmer sa colère. Même Devisla n'en revient pas. Elle qui connait sa maitresse mieux que quiconque ne l'a jamais vu ainsi. Jamais elle ne l'a connu aussi furieuse, surtout envers elle. Et pour la première fois de sa vie, la démone se sent déstabilisée et sa voix se fait presque timide, mal contrôlée :

*Mais petite maîtresse..... *

*La ferme Devisla !! Écoutes moi, tu as déjà fait assez de conneries comme cela ce soir !! Alors pour une fois, tu vas t'écraser un peu !! Tu vas t'enfermer au fond de mon âme et je t'interdis de te servir de mon corps pour savoir ce qui se passe entre Kitoku et moi !! Désormais je me débrouille seule, tu as compris !? Je reste seule et toi tu ne fais rien, tu ne vois rien, tu n'entend rien !! Tu reviendras plus tard quand je t'y autoriserai !! *

La voix est si autoritaire et furieuse que la princesse infernale n'arrive pas à prononcer un mot. D'habitude elle a le dessus sur l'enfant mais cette fois celle ci se rebelle et lui dit ses quatre vérités. Dans son âme, la fière démone s'incline devant sa jeune maitresse dans ces quelques paroles :

*Très bien maitresse.....Je me dois de t'obéir en tant que seconde âme....Je n'interviens plus, je ne vois plus....Je ne viendrais qu'avec ton consentement......*

Un dernier sifflement maléfique résonne dans les pensées de la petite tandis que devant elle, l'âme de Devisla s'estompe avec lenteur pour aller se réfugier dans les méandres de ses pensées.
L'enfant ferme les yeux et les rouvre avec lenteur avant que sa voix ne se porte en direction du garçon :

"Je suis désolée...pour Devisla....Elle n'aurait jamais du venir....Mais elle est censé me protéger...Elle se méfie encore.....Je lui ai fait la leçon....Elle est désormais enfermée temporairement...Elle ne reviendra qu'avec mon accord....Tu n'as plus rien à craindre d'elle...Elle ne viendra pas s'immuniser dans tes pensées...."

Un soupir de soulagement s'échappe d'entre sa gorge tandis qu'elle entend le garçon lui adresser de nouveau la parole :

"Tu n'as que la peau sur les os, je vais te faire à manger..."

La petite se redresse soudain et ses lèvres s'ouvrent pour laisser s'échapper quelques protestations mais le jeune homme homme ne semble pas décidé à lui céder et ses paroles le lui font bien comprendre :

"Et ce n'est pas au choix !!"

Un sourire amusé étire les lèvres de la belle. Le garçon se dirige lentement vers sa cuisine personelle. Un léger rire s'échappe d'entre la poitrine de l'enfant. Un rire moqueur mais tellement enfantin.

"Alors là, tu rêves !! Je te dis que je n'ai pas faim....Peu m'importe que je n'ai que "la peau sur les os" comme tu dis si bien....Ce n'est pas parce que tu es mon ainé que je vais t'obéir si facilement.....Et ce n'est pas aussi catastrophique.....Les medecins disent n'importe quoi.....Je suis petite, il est normal que mon poids soit leger non ? Je fais seulement 1m38......donc mes 28 kilos ne sont pas de trop...Ils sont suffisants....."

Le regard d'ambre de la belle brille à la fois d'ironie et d'une légère insolence. Il est vrai qu'elle a un certain répondant pour seulement treize ans. Elle a beau être naïve et innocente, si elle est en confiance avec quelqu'un, elle ne se laissera certainement pas marcher dessus !
Dans la cuisine, le garçon ouvre son frigo pour découvrir de maigres provisions. Il passe sa main dans ses cheveux rosés dans un demi soupir. Il ignorait ce qu'il lui arrivait. Il se sent bien avec l'enfant mais frustré dès qu'il s'en éloigne quelque peu. Il semble ne jamais avoir connu ce genre d'émotions.
Tentant de se reprendre, sa voix revient à nouveau vers la petite dans un élan à la fois timide et sûr de lui :

"Est ce que tu aimes les sushis ?"

Un sourire moqueur vient renaître sur les lèvres de la fillette tandis qu'elle répond d'une voix amusée :

"Tu es têtu......Je te dis que je n'ai pas faim pour le moment.....J'aime les sushis mais tu ne m'attendriras pas....."

Sans vraiment réfléchir, l'enfant se lève doucement et dans un élan d'efforts réussit à faire un pas. La souffrance est encore vive mais supportable comparé à auparavant. Deux pas, puis trois.
A force de volonté, la petite réussit à atteindre la cuisine et se poste à la porte, les bras croisés, le regard moqueur et la voix pleine d'amusement :

"Je reconnais bien les hommes....Toujours prêts à rendre service mais jamais préparés.....Tu aurais du remplir ton frigo....Ta serviture est très galante, digne d'un gentleman, dommage que ton étourderie vienne noircir le tableau...."

L'enfant se moque du jeune homme mais à son sourire et à son regard doré, on devine qu'elle n'a aucune intention méchante. Au contraire, elle cherche juste à le titiller, histoire de s'amuser elle même.
Elle reste debout, le pied droit levé pour mieux supporter sa cheville blessée, les bras croisés, les pupilles brillantes d'un sentiment étrange. La petite se sent de plus en plus bien avec le jeune homme, sa timidité perd le combat sur elle petit à petit. Elle réussit à lui parler franchement et à se moquer gentiment de lui, ce qu'elle n'aurait jamais osé auparavant.
Sa gêne s'en est presque envolée, mais ses émotions restent encore incertains sur le magicien et elle devine que c'est aussi son cas. Seuls leur deux cœurs battant au même rythme connaissent la réponse à leur interrogations......

Kitoku regarda la jeune fille lorsque celle ci lui apprit la diparition provisoire de la démone. Il mit quelques temps avant de réagir. Apparement Satis était serieuse. Il ne put refuter un leger sourrire. Ils étaient enfin seuls. La proximité d'un ennemi l'avait toujours mis mmal à l'aise, mais maintenant, le probleme ne se posait plus apparement. Il se contenta d'aquiessa, son regard avait de nouveau quelque chose de protecteur. Ses pensées lui appartenait de nouveau, et l'instant était maintenant seulement à Kitoku et à Satis. Il resta silencieux, et se contenta de sortir le riz et le poisson de son frigo. Avait il besoin de preciser que cette situation lui plaisait plus que lorsque la démone était encore presente? Surement pas, son expression devait le montrer.
Kitoku sortit ensuite les algues grillé de l'un de ses placars, et eut un leger sourrire lorsque la jeune fille le taquina. Il était tout de même inquiet lorsque celle ci lui dit son poid. Etait ce parce qu'elle se sentait seul qu'elle s'était habituer à ne plus se nourrir? Le maletre l'avait deja pousser à mutiler son propre corps. Il repondit finallement, tout en sortant sa planche à maki:

"He bien je m'en fait pour moi, tu ne va quand même pas me laisser manger seul n'est ce pas?"

Il la regarda, avec un air amuser, un leger sourrire au coin des levres. Lorsqu'il entendit les remarque de la jeune fille sur ses provisions, il lui repondit simplement:

"Je n'ai pas tout à fait l'habitude qu'il y ait d'autre personnes que moi ici..."

Il coupa rapidement le saumon, et fit un rouleau de maki avec une vutesse qui attestait que le jeune homme avait l'habitude de cuisiner ce genre de plat. Aprés avoir couper une maki, il s'approcha de la jeune fille et approcha le maki de la bouche de cette derniere, en laissant quelques centimetres pour ne pas la forcer. Il lui fit un petit sourrire, le regard brillant de malice, et lui dit:

"Tu ne veux vraiment pas gouter? Ca ferrait honneur à ma cuisine."

Ses réactions le surprenait lui même. Depuis quand était il avenant avec les gens? Il ne l'avait jamais été...c'était la presence de la jeune fille, et surtout l'absence de la démone qui le rendait plus sociable. Qu'est ce que c'était au juste? De l'amour? Il n'avait jamais ressentit ce genre de sentiment, il ne pouvait pas savoir. Il avait deja lut quelque chose dans un livre parlant des ames soeurs, deux esprits relier depuis la naissance, mais qui n'avaient pas forcement la chance de se croiser un jour. Etait ce cela...? Il laissera le temps lui repondre. Il fallait qu'il laisse une chance à ses sentiments de se manifester, et qu'il ferme son instinc pour le moment, même si ce n'était pas forcement facile.

La musique des deux cœurs est désormais plus rythmée que jamais. Jamais la tension a été aussi forte. Depuis l'absence temporaire de la démone, un autre sentiment s'installe entre les deux jeunes gens. Forte amitié, attirance ou...amour ? En fait, aucun ne le sait. Ou alors ils ne veulent pas le savoir, ils refusent peut être de s'avouer eux mêmes la vérité. L'expression du garçon montre un certain soulagement. L'esquisse d'un demi sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'il semble songeur durant quelques secondes. Mais cette fois ci, l'enfant ne peut lire dans ses pensées. Sans l'aide de la princesse infernale, elle ne peut être télépathe mais jamais elle ne laisserait ressortir la terrible femme pour une chose aussi futile que celle ci. Ils sont enfin seuls, invisibles aux yeux du monde. Tandis que le jeune homme sort sa planche à maki, il laisse sa voix se porter en une tonalité mi amusée, mi sérieuse :

"Hé bien je m'en fait pour moi, tu ne vas quand même pas me laisser manger seul n'est ce pas ?"

La réplique inattendue du garçon arrache un sourire à la petite. Elle reste toujours debout, les bras croisés, l'expression espiègle et pleine de malice tandis qu'elle répond :

"Bien joué....Je ne m'attendais pas à cette réponse....Bien que je n'ai pas faim....Mon éducation me force à ne pas te laisser seul à table.....Tu as gagné....Je vais dîner avec toi....Mais ne cries pas victoire trop vite....Je peux être très surprenante....."

Un léger sourire sur les lèvres, Kitoku regarde la fillette avec amusement tandis qu'il réplique ces quelques dires :

"Je n'ai pas tout à fait l'habitude qu'il y ait d'autre personne que moi ici..."

Un sourire éclatant vient montrer toute l'espièglerie de la petite fille. Encore plongée dans l'enfance, elle laisse ses yeux d'ambre briller d'une malice certaine alors qu'elle répond avec lenteur :

"Tiens donc ? J'aurais cru le contraire....C'est dommage car tu devras t'habituer à moi....et je suis loin d'être aussi docile que j'en ai l'air.....Je pense que tu deviendras fou avant peu........A moins que tu n'ai des nerfs d'acier..."

Sa critique ironique et naïve d'elle même lui arrache un second sourire tandis qu'elle regarde le garçon couper le saumon et faire son plat de maki en quelques secondes ce qui laisse présager sans aucun doute son expérience dans ce domaine.
C'est alors qu'il approche le maki de l'enfant et des lèvres de celle ci. La petite laisse ses yeux s'écarquiller, surprise par ce geste soudain. Le petit morceau de nourriture reste à quelques centimètres de ses dents comme pour ne pas la forcer à l'avaler. Le regard clair du magicien brille de malice et ses lèvres se peignent en un doux sourire alors qu'il se surprend à murmurer :

"Tu ne veux vraiment pas gouter ? Cela ferait honneur à ma cuisine..."

Un rictus amusé se traduit sur le visage enfantin de la belle Satis et sans prévenir attrape le maki avec ses lèvres et l'avale avec rapidité. Son expression devient aussitôt gourmande et pleine de convoitise tandis que sa voix enfantine revient résonner dans l'air.

"C'est très bon....Je n'ai jamais mangé de maki aussi délicieux.....Rien que par tes talents de cuisinier, je ne reste manger avec toi, non par politesse, mais avec plaisir. "

La fillette prend alors un second morceau de maki du bout de ses doigts fins. Elle s'apprête à l'avaler lorsque sans qu'elle ne comprenne pourquoi celui ci lui échappe et tombe dans son décolleté. Le visage de la belle s'empourpre violemment et elle détourne les yeux, les joues rouges, un rire gêné sortant de sa gorge.

"Olala....Je suis vraiment trop maladroite.....Faut que je récupère ce maki, c'est du gâchis vu leur gout...."

L'enfant plonge alors ses doigts dans sa fiche chemise de soie sans se rendre compte du côté "sensuel" de la situation. La couleur transparente du léger vêtement laisse entrevoir sa forte poitrine aux seins ronds. Après quelques seconde de "fouille corporelle", la petite ressort le morceau de maki de sous sa chemise, le sourire aux lèvres, l'expression naïve sur le visage.

"Là, je l'ai.....Il était temps..."

La fillette avale alors le maki sans aucune hésitation, toujours souriante. Elle lève alors son regard d'ambre sur le jeune homme et lui sourit avec candeur, un rire encore gêné lui échappant, encore honteuse de sa maladresse. Comme pour se rattraper, elle se surprend elle même à dire :

"Bien, après cette boulette, je crois que nous ferions mieux de faire honneur à tes makis...Je dois avouer qu'ils sont délicieux.....Bien que je n'ai pas faim, tu me fais céder à cause de ton talent....J'espère bien que ça sera à charge de revanche....Je compte bien te faire profiter aussi de mes talents....si j'en trouve un, bien entendu.....Tu es bien bon de m'héberger alors que je ne peux rien faire pour te rendre la pareille....."

Un merveilleux sourire angélique se dessine sur sa bouche fine et rosée et elle ferme les yeux avec gêne, ne sachant vraiment que dire face à cette situation. Elle sent bien son cœur battre à un rythme plus saccadé que la normale, elle sait qu'elle rougit beaucoup mais de là à dire "amour". Oui mais si c'était vrai malgré tout ? Elle a bien lu des histoires à l'eau de rose ou les héros s'aiment avec passions ou qu'une jeune fille trouve soudain l'homme de sa vie. Mais que ça arrive en réalité, autant ne pas trop rêver. Au fond d'elle, pourtant, la petite veut y croire mais elle ne sait qui croire entre son coeur et sa raison. Le temps décidera pour elle....et pour lui. Mais ce dernier détail, elle l'ignore. Elle se sent tellement bien en compagnie du garçon, elle ne sait vraiment quoi penser d'elle même. Elle qui se méfie tant des hommes, elles qui les méprise tant, se voit dans la chambre d'un lycéen gentleman qui s'occupe d'elle avec gentilesse et sans que cela ne le gêne. Sa raison lui dit de partir, son coeur lui ordonne de rester. Lequel des deux a raison ? Lequel va céder le premier ?

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